Le sabre est une arme d’estoc, de taille et de contre taille. Les coups sont donc portés par le tranchant, le plat ou le dos de la lame. Le sabre a une longueur maximum de 105 cm pour un poids n’excédant pas 500 grammes.

La lame (2) fait 88 cm de long. Elle est quadrangulaire avec une taille minimum de 4 mm sur 1.2 mm. L’extrémité de la lame (le bouton) (1) est recroquevillée afin de ne pas être dangereuse. La lame peut être (au choix du tireur) courbée. Cette courbure doit être continue et ne pas dépasser une flèche de 4 cm.

En rouge, aire de touche au sabre

La surface valable correspond à tout ce qui se situe au-dessus de la ceinture (tronc, tête et bras). Le sabre étant une arme électrique, le tronc et les bras sont recouverts d’une veste conductrice. La tête est protégée par un masque conducteur et le poignet et la moitié de l’avant bras d’une manchette elle aussi conductrice. Ces trois éléments sont reliés électriquement à l’appareil de contrôle des touches. Le contact entre la lame de l’adversaire et l’un de ces trois éléments provoque l’activation d’une lampe verte ou rouge en fonction de la place du tireur.

Les déplacements sur la piste d’escrime sont identiques à ceux de l’épée et du fleuret, à la différence notable que le croisement des jambes (passe avant) est interdit y compris lors de la flèche.

Sur le plan de la motricité (énergie, coordination, etc.), cette arme exige beaucoup de puissance statique et explosive au niveau des membres inférieurs, ainsi qu’une dissociation inter-segmentaire complexe, les mouvements des membres inférieurs étant souvent difficiles à coordonner avec le bras armé, spécialement dans les phases de techniques en mouvement comme les contre-temps exécutés en rompant, ou certaines actions au fer exécutées en marche et fente, par exemple.

Au niveau cognitif, le sabreur doit mettre en jeu des compétences et des habiletés perceptivo-décisionnelles souvent très complexes, et soumises à une très forte pression temporelle. Il doit observer, analyser et décider très vite d’un projet d’action adaptable en cours de préparation de l’action (défensive ou offensive), ou à la fin de cette action (si elle est, par exemple, parée, ou « dans le vide »). Ces compétences et habiletés sont en fait fortement mobilisées dans toutes les armes, mais surtout au sabre et au fleuret.

Tiberiu Dolniceanu (à droite) attaque en flèche volante (flunge) Veniamin Reshetnikov (à gauche) en demi-finale des championnats du monde d’escrime 2013

Sur le plan nerveux, la pratique de cette arme soumet le sabreur à une très grande tension, la touche dépendant beaucoup de la phrase d’armes analysée par l’arbitre, lequel peut parfois, par exemple, confondre une parade-riposte avec une action au fer ou accorder un temps d’escrime à une contre-attaque lorsque celle-ci arrive pourtant trop tard. Et les réactions d’agressivité, manifestées par des cris après les touches, sont très fréquentes à presque tous les niveaux de pratique. L’expression de cette agressivité était encore plus grande avant que l’arme ne soit électrifiée, avec la touche soumise totalement à l’appréciation humaine, et lorsque le règlement autorisait non seulement les passes avant, mais permettait au sabreur de temporiser en restant le bras en ligne, ces paramètres ne faisant que décupler la tension nerveuse des protagonistes. Les sabreurs doivent surtout développer des qualités d’offensive et de contre-offensive, ainsi qu’une très grande appréciation de la distance d’affrontement et du « timing », particulièrement dans les contre-attaques et les actions de parade-riposte en seconde intention.


Sources : Wikipedia